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NÉNÉ GALLÉ
CHAPITRE 33
L'air serein et pourtant bouillant de l'interieur, madani attendait une reponse. Néné etait partagé par le fait de dire la verité et recevoir la colere de madani ou de mentir pour essayer de s'en sortir.
- on va dans le bureau...dit madani voulant pas attirer l'attention.
- on mange deja.
- néné tu me suis dans le bureau je te dis.
Madani s'est levé et elle l'a suivi. Le changement etait trop rapide alors elle a deviné que madani devait être au courant. Madani est arrivé le premier avant que Néné entre.
- ferme la porte...lui dit madani.
Elle a fermé la porte et s'est avancé vers lui voulant se rattraper. Arrivée en face de lui il a pris sa main.
- désolé de t'avoir menti madani. Je savais deja que tu allais pas me laisser y aller.
- aller où ?
- tu sais...
- OÙ NÉNÉ?
Elle sursauta car il avait crié.
- ne me cris pas dessus madani tu sais que je n'aime pas ça.
- putain. Néné ok fais ce que tu veux.
Il est alors sorti du bureau rejoignant le resto. Néné a patienté un moment dans le bureau et quand il est revenu Néné etait à sa place. Il n'a rien dit et c'est juste contenté de prendre la chaise en face et de s'asseoir. Néné voulait parler mais elle ne voulait pas l'enerver d'avantage. Elle avait tort elle le savait mais le visage de madani l'aidait pas a s'excuser.
Vers 17h madani a commencé à ranger ses affaires et quand il est sorti Néné l'a suivi. Fallait pas qu'il rentre sans elle. Et c'est de justesse qu'elle a ouvert la portiere et s'est assise avant que la voiture démarre.
- ha donc tu comptais partir sans moi ?
Madani n'a même pas répondu se contentant de conduire. L'atmosphere n'etait pas du tout agréable pour Néné qui regrettait deja d'avoir menti.
À la maison aussi madani a salué les employers d'une façon chaleureuse mais ne disait toujours rien à néné.
Il a déposé ses affaires et est ressorti. Néné l'a suivi dehors mais trop tard la voiture avait deja démarré. Madani s'est dirigé vers la maison familliale. L'un de ses oncles qui etaient devant la maison s'est levé quand madani est sorti de la voiture.
- ha madani comment tu vas?
- bonsoir oncle oumar, ta mére est là?
- oui oui viens.
Il est entré en premier et madani l'a suivi. Sa grand mére etait dans la cour avec ses belles filles. Madani les a salué avant de demander d'être seule avec sa grand mére.
- pour que je vienne te voir tu n'as pas hesité à utiliser ma femme. Et je sais que c'est abou ou l'un de mes oncles qui a manigancé ça. Néné n'a rien à voir avec vous sortez la de vos histoires et maintenant je suis là que me veux tu?
- tu n'as pas eté bien élevé c'est pourquoi tu parles ainsi.
- daccord.
- madani tu devrais respecter tes oncles et aider tes cousins qui sont labas. Ce Ibrahima a qui tu donne tout sa mére etait ma coépouse tu ne sais pas ce qu'elle a fait à moi ou à mes enfants même ton père.
- je travaille pas avec la mére de Ibrahima mais avec Ibrahima. Si mes oncles veulent être à sa place ils n'ont qu'a etre comme lui. Je te respecte mais c'est mon entreprise et je gére comme je le veux. Et que personne ici n'essaie de lier des relations avec mon épouse.
Il s'est alors levé pour partir.
- je savais que l'union entre mon fils et cette blanche n'allait donner que ce genre d'enfant....dit sa grand mére.
Il bouillait de l'interieur mais a continué sa route. Si c'etait un homme de son age il allait surement regler ça mais là il ne pouvait rien faire.
Il ne comprenait pas comment elle pouvait etre la génitrice de son pére. Sa grand mére avait toujours préféré ses autres enfants. Son pére avait souffert de cette manque d'affection et avait tout fait pour reussir esperant gagner l'amour de sa mére. Ça n'a rien servi alors il avait pris le soin de ne rien donner à ses freres.
Son pére n'a pas su protéger sa mére mais lui il ne comptait faire cette erreur avec Néné. Sauf qu'elle etait tetue et trop gentille et insouciante.
De nouveau chez lui madani ignorait Néné et jusqu'au soir dans le lit c'etait pareil. À cause de cette petite dispute Néné n'a pas pu dormir. Il etait deja 03h quand elle a reveillé madani.
- madani je veux qu'on parle.
- je dors Néné je dois me reveiller tôt demain.
- juste un petit moment s'il te plait. Je t'en supplie madani.
N'ayant pas le choix, madani s'est levé.
- j'ai eu tort de te mentir et de faire ça sur ton dos excuse moi. Mais s'il te plait parle moi, je ne supporte pas ton silence.
Madani a inspiré d'un coup et s'est tourné vers lui.
- je ne t'ai pas caché ma vie. Je t'ai raconté mon histoire avant même que l'on ne soit ami. Je t'ai raconté ce que cette famille a fait à ma mère. Pourquoi coumba ne vivait pas ici avec mes soeurs? Néné cette famille m'a beaucoup pris et m'a tellement fait souffert, si tu comprenais tu n'allais même pas respirer le même air qu'eux. Si je t'interdis de les cotoyer c'est uniquement pour te proteger mais si tu pense que tu es assez adulte pour te proteger toi même ou que tu n'as pas besoin que je te previenne, que tu vas frequenter qui tu veux alors vas y sache que tu peux faire ce que tu veux mais sache que moi aussi je peux faire ce que je veux et crois moi tu ne vas pas aimer.
- pardonne moi s'il te plait. C'etait juste une erreur.
- tu as choisi de me mentir depuis ce moment à laquelle tu as recu cet appel et tu as continué de mentir delibéremment. Tu ne te rends même pas compte que cette famille essaie de nous séparer. J'ai bien vu abou qui attendait le moment propice pour me parler et toi tu penses que tout le monde te veut du bien. Néné il est temps de grandir et cesse de croire que tu es dans le monde des bisounours.
Elle s'est approché de lui et s'est logé dans ses bras.
- je ne ferais plus rien que tu ne saches avant. Je suis desolé.
Il a posé sa main sur sa tête et s'est mis à la caresser.
- dors bien.
- madani je suis desolé pour ta mère. Tu n'en parles pas souvent mais c'est douloureux je sais.
- on a tous notre dose de souffrance dans cette vie. Protèges toi c'est le plus important. Ne laisse pas les gens profiter de ta gentillesse. Ma mère est mieux là où elle est et mon père et elle veillent sur moi. Moi je veillerais sur toi même si c'est une tache difficile.
- je t'aime.. Dit-elle en levant la tête vers lui.
Elle avait un petit sourire sincere et madani avait compris que Néné savait qu'elle etait en erreur. Et elle c'etait excusé, c'etait le plus important.
- fais attention à toi Néné. Je ne peux pas te proteger partout. Tout ce que je peux faire c'est te mettre en garde esperant que tu m'ecoutes.
- plus jamais je ne vais te mentir.
- tant mieux. Cesse de faire cette tête et dors.
- tu n'es plus faché?
- sisi je le suis toujours.
- mon amour...
- je ne suis pas faché.
Elle a levé la tête et lui a donné un petit bisou.
- dis moi tu comptais partir sans moi ?
- oui bien sur.
- et j'allais rentrer comment ?
- tu aurais pris un transport en commun
- serieusement?
- bonne nuit.
- parle moi s'il te plait.
- Néné tu veux que je te dises quoi ?
- tu m'aimes?
- biensur que je t'aime. Tu penses que ce qui s'est passé peut changer quelque chose ?
- toi quand tu te fache tu es capable de rayer la personne de ta vie.
- ça ne concerne pas la femme de ma vie, celle qui partage ma vie. Moi je ne te demande pas beaucoup juste respect et toujours dire la verité qu'importe la situation comme ça personne ne pourra passer entre nous. Je vais même finir par croire que c'etait une mauvaise idée de venir ici. Je sens que je ne peux pas rester calme face à eux, encore moins travailler avec moi. Je ne peux pas faire semblant de les apprecier.
Dans son fort intérieur, madani se disait que emmener néné ici etait une mauvaise idée. Elle aurait pu la laisser en france et venir labas de temps en temps. La laisser continuer ses etudes. Mais aussi il ne voulait pas que son epouse soit dans un autre continent que lui. Fallait juste que néné soit moins tetue et qu'elle comprenne les enjeux.
Apres sa grand mere, madani a discuté avec son oncle abou et a mis les points sur les i. Il n'allait pas faire de compromis avec eux comme son pere.
Madani faisait de son mieux pour former néné et par chance son épouse aimait ce travaille plus que lui. Il laissait dès fois néné prendre les rennes de l'entreprise et elle s'en sortait bien. Elle etait trés respecté par les employés même les oncles de son mari evitaient les problémes avec elle.
Quelques mois apres leur emménagement madani avait decidé d'aller voir ses soeurs. L'entreprise etait dans de bonnes mains alors il pouvait se permettre de partir un moment.
Néne ne voulait pas qu'il parte elle se sentirait trop seule. Vu que alain etait en voyage, elle a dit à Aicha de venir chez elle. Son ami est venu la veille du depart de madani. Elle etait venu avec une bonne nouvelle, elle etait enceinte et voulait annoncer la nouvelle à son ami mais voulait attendre le depart de madani pour fêter ça entre fille.
Le vigile qui préprait le thé est entré avec une tasse de thé et ne trouva que néné et Aicha dans le salon.
- c'est pour moi ? Demande Néné
- non pour monsieur...repondit-il.
- donne à Aicha , monsieur range ses affaires.
- non je...
- je suis là ...dit madani qui venait vers eux.
Le vigile s'est dirigé vers lui et lui a donné le thé. Il le but d'un trait avant de redonner la tasse.
- merci d'être venu Aicha... Dit madani.
- de rien. Moi aussi j'etais seule à la maison. Bon bas je suis epuisée. Bon voyage madani.
- merci bonne nuit à toi.
Néné l'a alors emmené dans la chambre qu'elle avait préparé puis est allé dans la cuisine pour prendre une bouteille de jus avant de rejoindre sa femme où madani s'apprêtait à se mettre au lit.
- tu pars demain et tu compte te coucher maintenant? Lui dit néné.
- je dois me reveiller tôt.
- ça ne veut pas dire que tu dois te coucher tôt. Tu dormiras dans l'avion.
- et ce bouteille de jus?
- bah je regarde la télé en grignotant des trucs.
- néné tu vas pas allumer la télé je te dis que je dors. Vas au salon si tu veux regarder la télé.
- et moi je dis que je profite de cette derniere nuit avec mon mari. Tu peux pas m'en vouloir.
- daccord Mme vous avez gagné.
Il a laissé ce qu'il faisait et s'est approché de néné.
- tu fais tout ça parceque je vais te manquer mais c'est juste pour 7 jours.
- j'ai dit que tu allais me manquer?
- tu n'as pas besoin de le dire je le sais mon amour.
Ils se sont alors posé sur le lit pour suivre la télé.
- tu me donnes un peu de jus néné? Tu as tout bu.
- bah je l'ai emmené pour moi non.
- tu risque de faire pipi sur le lit.
- le matin je vais laver les draps. Qui va me dire quelque chose?
- hahahah....
Il etait entrain de rire mais n'a pas terminé. Il avait l'estomac retourné et est allé dans la salle de bain pour vomir.
- tu as quoi? Lui demande néné quand il est revenu.
- je ne sais pas. Mais ça va.
Avant qu'il ne rejoigne le lit, il est tombé. Néné s'est levé en vitesse et s'est approché de lui.
- qu'y-a-t'il?
- emméne moi de l'eau.
- dis moi ce qui ne va pas? Tu as mal où ?
- j'ai mal au ventre.
Néne a couru dans la chambre où etait Aicha.
- Aicha viens madani ne va pas bien.
Elles se sont dirigé dans la chambre et madani etait couché sur le sol.
- madani..
Néné s'est assise et a pris la tête de son mari qu'il a posé sur ses jambes.
- mon amour ça va? On va t'emmener à l'hopital. Ouvre les yeux..
Aicha s'est agenouillé et a pris sa main pour verifier le pouls. Il a regardé madani puis a regardé Néné. Elle n'osait pas dire à Néné que son mari ne respirait plus.
- mon cœur dit moi si tout va bien... Dit Néné au corps inerte de son mari
Aicha ne savait pas quoi faire. Ça lui brisait le cœur et elle a même commencé à pleurer.
- tu m'aides on l'emmène à l'hopital...lui dit Néné.
- Néné je suis désolé mais madani n'a plus besoin d'aller à l'hopital.
- pourquoi? Aide moi au lieu de dire des betises.
- Néné madani est mort, il ne respire plus.
- tu mens.
Néné s'est mis à le caresser esperant qu'il réagisse mais rien.
- appelle un ambulance Aicha...
- Néné ...
- il n'est pas mort. Il a mal au ventre il me l'a dit c'est pourquoi je suis venu t'appeler. Tu appelles un ambulance ou pas?
Elle est alors allé dans dehors pour appeler le vigile. Celui ci a tenté de relever madani mais Néné le tenait trés fort. Aicha a fini par aller dehors pour appeler zack.
- zack tu peux venir tout de suite chez Néné ?
- maintenant ? Mais il fait tard.
- viens s'il te plait ne tarde pas. Je ne peux pas t'en parler au telephone.
- tu me fais peur là.
- putain arrête de parler et magne toi merde.
- ok ok je viens tout de suite.
Elle a raccroché et est retourné dans la chambre.
- vas dehors quelqu'un va venir. Tu l'emmene ici... Dit- elle au vigile.
Quand il est sorti, elle s'est assise a coté de néné.
- ma puce tu n'es pas fatigué ?
Néné ne repondait pas et caressait toujours le visage de son mari.
Zack est arrivé 10 minutes apres et Aicha est sorti quand elle a entendu sa voix. Ils se sont croisé et Aicha l'a pris de coté
- si je t'ai appelé c'est parce que madani est mort.
- quoi ? Pardon tu viens de dire quoi.
- Néné est en etat de choc.
- attend je n'ai pas compris ce que tu viens de dire.
- sheut zack madani est décédé.
Elle a pris la main de zack et l'a entrainé dans la chambre. Zack a fait un arret sur image en voyant Néné tenir son mari en pleurant en silence. Aicha l'a secoué pour qu'il reagisse et est allé vers sa cousine.
- Néné je vais prendre madani.
- non.
- je vais juste le poser sur le lit.
Néné refusait alors il a appelé le gardien qui est venu l'aider. Aicha a pris Néné par derrière tandis que les deux autres prenaient le corps de madani. Néné se debattait et Aicha n'etait pas assez forte pour la retenir. Néné s'est retrouvé par terre en criant. Apres avoir appelé un ambulance, zack est revenu auprés de néné.
- calme toi Néné.
- il n'est pas mort. Il avait juste mal au ventre. Je ne l'ai pas laissé seul je suis juste parti pour appeler Aicha. C'est un menteur, il disait qu'il resterait avec moi pour toujours et là il me lâche comme ça? C'est un menteur, il m'a menti....
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